... quand ça te chante et comme ça te chante.
Pour ma part, j'ai fait un concert samedi soir. Et je suis sûr qu'il y a plein de fautes dans ma petite chronique... mais vous m'en excuserez.
The Notwist, Kulturfabrikl (Esch-Sur-Alzette), 22/11/08
Dernier concert prévu pour cette année. D'une manière générale, nous faisons toujours peu de concerts sur cette période hivernale. Et c'est sans doute tant mieux, vu les conditions d'accès au concert d'hier soir. Déjà que j'ai toujours le sentiment de voyager vers le bout du monde lorsque nous allons à Esch-sur-Alzette par les petites routes, cette fois il y a carrément un tapi neige-verglas sur la route qui transforme le voyage en procession de voitures ayant peur d'avancer à plus de 20 km/h. Le tout dans une nuit noire, cela donne le sentiment d'une caravane qui fuit je ne sais quelle apocalypse. Ambiance un peu inquiétante, mais qui ne manque pas de charme, nous arrivons en tout cas assez en avance à la Kulturfabrik. D'autant plus que la première partie a annulé (j'ai même oublié son nom placardé sur une affiche qui relayait l'info), Notwist est donc programmé en concert unique pour 21h30.
En attendant la salle se remplit raisonnablement et c'est Markus Acher lui-même qui nous fait patienter en jouant au DJ en parallèle de l'installation de son matériel. Ce n'est pas un mix, mais plutôt un enchaînement de titres tendance Dub qui défilent. Une attente très sympathique, d'autant plus que le public est vraiment décontracté : beaucoup d'Allemands (forcément), aucun boulet à l'horizon. J'ai même rarement vu la salle aussi remplie (sans les rideaux habituels qui la coupe en deux pour masquer la misère de l'absence d'audience, c'est dire) mais à aucun moment il y aura bousculade ou même incrustation. Bon, en même temps, contre la scène je ne vois pas comment quelqu'un aurait pu nous passer devant. Au-delà de cette considération... ben le public est cool, c'est un feeling qui se dégage, mais on sent la bonne soirée à venir.
Et c'est avec une rigueur toute germanique que le quintet arrive sur scène vers... 21h35. Markus a quitté ses platines 2 minutes plus tôt, le temps sans doute de rameuter le reste de la troupe et de fignoler les derniers réglages avec le roadie en chef avec qui il semble très soudé. Lorsque je considérais le groupe dans mon imaginaire, c'était une vision de geek à l'allemande qui me venait. Et quand je les vois maintenant sur scène... c'est tout à fait ça. Le degré zéro du glamour et style : Martin Gretschmann aux bidouillages sonores (rondement mené avec des wiimote, on arrête pas le progrès) est un grande asperge avec les cheveux en pétard et de grosses lunettes. Idem pour Markus entre sa guitare, ses platines et son chant, ainsi que pour le batteur. Ce dernier, même s'il joue avec un casque, est à féliciter pour sa maîtrise d'ailleurs. Comme un possédé, il enchaîne les morceaux de bravoure et donne le tempo et les changements de rythme de la musique alambiquée. Michael Acher, le bassiste / claviériste ? même chose en barbu. Seul le deuxième guitariste / claviériste est moins ringard et sobre. Mais c'est Notwist quoi ! Qu'importe l'image chez eux. C'est même assez charmant dans le fond, ce côté je m'assume dans mon (absence de) style. Le leader est excessivement réservé lorsqu'il s'adresse au public ou qu'il nous remercie par des timides "thank you, thank you very much" entre les morceaux. Il aurait pu parler en Allemand d'ailleurs, il jouait a domicile quasiment. Mais ça n'a pas été suffisant pour le décoincer à priori. Pour la petite histoire, il leur arrive souvent d'enchaîner les titres sans attendre les applaudissements. Seul bémol : dans le son très bien réglé, la voix d'Archer est très (trop ?) en retrait. Mais je suppose que c'est une volonté du groupe en fait.
Et la musique ? Pour tout vous dire, Notwist est un groupe que souvent je trouve mou du bulbe sur ses disques. Avec leur manie d'être tout en retenue mélancolique, façon tarlouzes (enfin pour gonzesses doit-on dire pour la forme), ça me refroidit pas mal. Je mettais beaucoup d'espoir dans ce concert avec une prestation live qui implique que la chose soit plus rock et abrasive. Et ça n'a pas manqué pour Pick Up The Phone And Call (2e chanson du set) avec des ruptures à la guitare digne d'un Johnny Greenwood (en fait Notwist est le premier groupe que je vois sur scène avec la même capacité que les Oxfordiens à mettre du bruitage bricolo aussi envoûtant et réussi) ou encore Different Cars and Trains (sur la fin) dans une version de plus de 10 minutes où le groupe a procédé à son propre remix sauce dub. Markus alternant entre son chant propre et ses platines où il le déforme et le sample. Et entre les deux ? Au début, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans. Beaucoup de morceaux du dernier disque que je ne connais pas trop (et pourtant ses écoutes ne m'ont jamais déçue jusque là). La musique est hypnotique : parfois violente, d'autres fois très électro (il faut voir la maestria de Martin Gretschmann avec ses manettes... dont je trouve pourtant le maniement approximatif lorsque je joue avec, mais pas pour lui...). En tout cas, chaque chanson est construite comme une montée en puissance. Et du coup, bien que les intro me laisse souvent de marbre, je finis à chaque fois par remuer la tête et me laisser entraîner par l'atmosphère des chansons (sans doute parce que j'aime bien mon balancé de cheveux). Au final, il y aura beaucoup de grands moments, même si je suis incapable de les citer aujourd'hui. Deux rappels et un feeling très sympathique (je l'avais déjà dit). Il faut encore que je prenne du recul sur la chose. Mais mon premier constat à la fin des 1h40 de concert fut de me dire "quel concert de mon top 5 de l'année vais-je devoir enlever pour mettre celui-là à la place".
Car oui, c'était mon dernier concert prévu pour cette année. Et mon top était déjà fait dans ma tête. Mais ce Notwist va peut-être changer la donne.
Pour ma part, j'ai fait un concert samedi soir. Et je suis sûr qu'il y a plein de fautes dans ma petite chronique... mais vous m'en excuserez.
The Notwist, Kulturfabrikl (Esch-Sur-Alzette), 22/11/08
Dernier concert prévu pour cette année. D'une manière générale, nous faisons toujours peu de concerts sur cette période hivernale. Et c'est sans doute tant mieux, vu les conditions d'accès au concert d'hier soir. Déjà que j'ai toujours le sentiment de voyager vers le bout du monde lorsque nous allons à Esch-sur-Alzette par les petites routes, cette fois il y a carrément un tapi neige-verglas sur la route qui transforme le voyage en procession de voitures ayant peur d'avancer à plus de 20 km/h. Le tout dans une nuit noire, cela donne le sentiment d'une caravane qui fuit je ne sais quelle apocalypse. Ambiance un peu inquiétante, mais qui ne manque pas de charme, nous arrivons en tout cas assez en avance à la Kulturfabrik. D'autant plus que la première partie a annulé (j'ai même oublié son nom placardé sur une affiche qui relayait l'info), Notwist est donc programmé en concert unique pour 21h30.
En attendant la salle se remplit raisonnablement et c'est Markus Acher lui-même qui nous fait patienter en jouant au DJ en parallèle de l'installation de son matériel. Ce n'est pas un mix, mais plutôt un enchaînement de titres tendance Dub qui défilent. Une attente très sympathique, d'autant plus que le public est vraiment décontracté : beaucoup d'Allemands (forcément), aucun boulet à l'horizon. J'ai même rarement vu la salle aussi remplie (sans les rideaux habituels qui la coupe en deux pour masquer la misère de l'absence d'audience, c'est dire) mais à aucun moment il y aura bousculade ou même incrustation. Bon, en même temps, contre la scène je ne vois pas comment quelqu'un aurait pu nous passer devant. Au-delà de cette considération... ben le public est cool, c'est un feeling qui se dégage, mais on sent la bonne soirée à venir.
Et c'est avec une rigueur toute germanique que le quintet arrive sur scène vers... 21h35. Markus a quitté ses platines 2 minutes plus tôt, le temps sans doute de rameuter le reste de la troupe et de fignoler les derniers réglages avec le roadie en chef avec qui il semble très soudé. Lorsque je considérais le groupe dans mon imaginaire, c'était une vision de geek à l'allemande qui me venait. Et quand je les vois maintenant sur scène... c'est tout à fait ça. Le degré zéro du glamour et style : Martin Gretschmann aux bidouillages sonores (rondement mené avec des wiimote, on arrête pas le progrès) est un grande asperge avec les cheveux en pétard et de grosses lunettes. Idem pour Markus entre sa guitare, ses platines et son chant, ainsi que pour le batteur. Ce dernier, même s'il joue avec un casque, est à féliciter pour sa maîtrise d'ailleurs. Comme un possédé, il enchaîne les morceaux de bravoure et donne le tempo et les changements de rythme de la musique alambiquée. Michael Acher, le bassiste / claviériste ? même chose en barbu. Seul le deuxième guitariste / claviériste est moins ringard et sobre. Mais c'est Notwist quoi ! Qu'importe l'image chez eux. C'est même assez charmant dans le fond, ce côté je m'assume dans mon (absence de) style. Le leader est excessivement réservé lorsqu'il s'adresse au public ou qu'il nous remercie par des timides "thank you, thank you very much" entre les morceaux. Il aurait pu parler en Allemand d'ailleurs, il jouait a domicile quasiment. Mais ça n'a pas été suffisant pour le décoincer à priori. Pour la petite histoire, il leur arrive souvent d'enchaîner les titres sans attendre les applaudissements. Seul bémol : dans le son très bien réglé, la voix d'Archer est très (trop ?) en retrait. Mais je suppose que c'est une volonté du groupe en fait.
Et la musique ? Pour tout vous dire, Notwist est un groupe que souvent je trouve mou du bulbe sur ses disques. Avec leur manie d'être tout en retenue mélancolique, façon tarlouzes (enfin pour gonzesses doit-on dire pour la forme), ça me refroidit pas mal. Je mettais beaucoup d'espoir dans ce concert avec une prestation live qui implique que la chose soit plus rock et abrasive. Et ça n'a pas manqué pour Pick Up The Phone And Call (2e chanson du set) avec des ruptures à la guitare digne d'un Johnny Greenwood (en fait Notwist est le premier groupe que je vois sur scène avec la même capacité que les Oxfordiens à mettre du bruitage bricolo aussi envoûtant et réussi) ou encore Different Cars and Trains (sur la fin) dans une version de plus de 10 minutes où le groupe a procédé à son propre remix sauce dub. Markus alternant entre son chant propre et ses platines où il le déforme et le sample. Et entre les deux ? Au début, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans. Beaucoup de morceaux du dernier disque que je ne connais pas trop (et pourtant ses écoutes ne m'ont jamais déçue jusque là). La musique est hypnotique : parfois violente, d'autres fois très électro (il faut voir la maestria de Martin Gretschmann avec ses manettes... dont je trouve pourtant le maniement approximatif lorsque je joue avec, mais pas pour lui...). En tout cas, chaque chanson est construite comme une montée en puissance. Et du coup, bien que les intro me laisse souvent de marbre, je finis à chaque fois par remuer la tête et me laisser entraîner par l'atmosphère des chansons (sans doute parce que j'aime bien mon balancé de cheveux). Au final, il y aura beaucoup de grands moments, même si je suis incapable de les citer aujourd'hui. Deux rappels et un feeling très sympathique (je l'avais déjà dit). Il faut encore que je prenne du recul sur la chose. Mais mon premier constat à la fin des 1h40 de concert fut de me dire "quel concert de mon top 5 de l'année vais-je devoir enlever pour mettre celui-là à la place".
Car oui, c'était mon dernier concert prévu pour cette année. Et mon top était déjà fait dans ma tête. Mais ce Notwist va peut-être changer la donne.